vendredi 6 janvier 2012

Les p'tits bistrots !

Mauvais réveil hier. Nouvelle allergie (type urticaire cette fois-ci)… Sous chimio, pas de blague, tout  symptôme doit être signalé, donc j’appelle SOS médecins, file entre temps déposer ma fille à l’école, attends SOS médecins.
Conclusion, en accord avec Curie, à nouveau des corticoïdes et autres pastilles douces… Rien de grave, médecin très sympa. En plus, quand on a un cancer ils vous prennent tout de suite en considération, s’intéressent, vous trouvent l’air jeune, vous le disent : « Ah mais vous êtes jeune ! C’est pas possible ça ! Moi je vous le dis, on a avancé sur les traitements… Très bien, maintenant, faut avancer sur les causes. Faut que la recherche mette le paquet !! Non mais c’est fou, je vois de plus en plus de femmes jeunes, comme vous. Plus jeunes même encore. 25 ans, 30 ans, rendez-vous compte…».
Il a surement raison. Je pense aussi que nous sommes une génération sacrifiée. Par qui ? Par quoi ? Sûr, il faut chercher…
En attendant, allergie ou pas, je me sens un peu plus solide sur mes pattes. J’entre en allergie mais je sors de ma léthargie. Alors je ressors dehors malgré la tempête, d’abord pour me rendre à la pharmacie. Ensuite pour profiter d’un peu de liberté. Et improviser !

et puis merde !

Aussitôt sortie de la pharmacie, toujours à jeun, j’ai faim ! Je sais que mes globules blancs commencent à chuter, que je dois faire attention, attention aux crobes, mais j’ai très envie d’un grand crème, d’une tartine beurrée et d’un jus d’oranges pressé. Et surtout d’aller poser une fesse dans le café devant lequel je passe… Lire le journal, voir la tête des gens à l’intérieur, des passants à l’extérieur, la pluie tomber, les parapluies se courber sous les rafales de vent, entendre des bruits de fond ( des voix, les infos en boucle sur l’écran plat du café de Paris d’Issy, la machine à café…). Bref, sentir la vie autour de moi, en moi.


le café français d'Issy par temps gris...

Faut dire que j’ai toujours aimé trainer un peu dans les bistrots. Surtout le matin, ou entre deux rendez-vous quand j’ai un peu d’avance. J’aime l’ambiance, prendre le pouls du jour ou du quartier, y être seule un moment ou accompagnée et se lancer dans de grandes discussions… J’ai toujours aimé ces moments là. Je regrette juste que les prix, surtout à Paris, soient grimpés si haut. Un crème 4 euros ! Un jus d’orange pressée 4, 50 … Ca limite un peu les prises. Ce n’est pas comme en Espagne ou en Italie où le cappuccino, délicieux ne coûte pas grand chose, surtout au comptoir. Enfin bref…

En début d’après midi, cours de sophrologie dispensé par Etincelle, l’association qui fait du bien à beaucoup de femmes atteintes aussi d’un cancer. Cette fois-ci j’ai réussi à me détendre davantage. J’étais fière de moi. Mais si ! Une petite victoire.
Ensuite petit thé à l’assos entre nous où j’ai rencontré deux nouvelles très jeunes femmes (26 et 30 ans), toute deux au début de leur chimio et avec lesquelles j’ai vite accroché. Car oui, c’était un bon moment, chaleureux, où l’on prend soin de soi et des autres, où l’on peut partager sans gène, sans forcer. En restant naturelle, simple et souvent souriante car il se dégage avant tout une forte envie de vivre et d’aller de l’avant…Alors, comme dans la chanson d'Alain Souchon :
« On avance, on avance.... d’ailleurs on a pas assez d’essence pour faire la route dans l’autre  sens…»

mon dernier vrai cappuccino pris cet été à Palerme en Sicile

Bon café !

CC 

3 commentaires:

  1. Si on aime pas le café, un peut prendre un chocolat chaud? En plus ici (dans le nord) ils sont à tomber par terre!! C'est bien ce dont j'aurai besoin, tiens, pour affronter mon bouquin! "Défense des droits des femmes, suivie de quelques considérations sur des sujets politiques et moraux", de Mary Wollstonecraft, c'est un "essai féministe, l'un des premiers du genre." (merci wikipédia). Rien que le titre me donne le tournis maintenant... Aller, plus qu'une cinquantaine de pages!
    Des bisous, Lily

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  2. Tu sais quoi Lily, dimanche, avant que tu ne repartes pour Lille avec O., on file rue de Rivoli ! On se fait un énorme plaisir : un chocolat à l'ancienne... onctueux, savoureux, mousseux... Un chocolat cho chez Angélina !! Vendu !! ? Une escapade gourmande que devrait en plus plaire à ton père !!!

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  3. Oh oui! Deal! :)
    En attendant, bonne semaine! Des bisous - Lily

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